Paul et moi nous sommes partis vers 8H30 pour la gare routière avec des outils pleins les mains scie à métaux, pince coupante, arrache clous marteaux, et le rouleau de fil de fer des grandes pointes pour ligaturer les madriers qui servent de bande de roulement aux camions qui passeront sur le pont.
Nous avons rencontré un autre chef de village ,celui que nous avions l’habitude de voir est tombé malade et depuis 15jours il est à l’hôpital de Fianarantsoa,je vais aller le voir car c’est un très brave type,je voulais lui dire que je n’étais pas content que les travaux d’embellissements dans la zone du pont que j’ai demandés n’ont pas été fait mais selon la devise 3quand le chat n’est pas là ,les souris dansent alors c’est l’autre chef que j’ai rencontré qui a reçu mes remarques et qui va faire le nécessaire pour que cela soit fait.
J’ai fini la désserte et je fais ce compte rendu, je vais aller en ville pour m’acheter un short au fait hier c’est aussi un jour de malchance car j’ai laissé mon pull dans le taxi brousse alors avertir mon épouse qu’elle devra laisser un pull a mon fils quand il viendra me chercher à l’aéroport le 4 octobre.
Rien!
Nous devions commencer les travaux à l’atelier de menuiserie mercredi matin pour installer les câbles électriques et un tableau de fortune pour équiper les 2machines à bois mais au petit déjeuner j’ai appris que le chef du village de Marouthahalaka (village du pont) était hospitalisé et souhaitait nous voir Paul et moi pour parler de l’inauguration .
Comme je le disais dans le CR précédent je voulais aller le voir donc je suis parti lui remonter le moral, il n’est pas très en forme...
Mercredi après midi, je suis allé avec Miadana pour les travaux électriques après avoir fait le souk des occasions pour acheter le matériel, comme partout ici, tout ce que l’on trouve est chinois et tout ce matériel est toujours de qualité très très médiocre mais comme c’est tellement peu cher on ne trouve que cela.
J’ai été obligé de stopper vers 6h00 car il fait noir donc retour sur le chantier jeudi J’ai appris ce soir que le RASTA (frère des deux présidentes de Ambeoka France et Madagascar avait fait paraître un article dans un journal de TATANARIVE sur les travaux du pont, je vais essayer de savoir ce qui a été dit, voir récupérer l’article mais comme il est au courant de ce qui s’est passé et pour aussi redire que sans son camion mis gratuitement à notre disposition, nous n’aurions pas pu terminer le pont.
Cet après midi ,les travaux sont finis mais rien ne marche car la puissance délivrée au compteur est de 5Aalors que les deux machines exigent 25A,alors il faut d’abord revoir la puissance auprès de ED Madagascar mais çà ce n’est pas demain qu’ils vont venir.
Demain je pars sur Tuléar ,520km de Taxi brousse arrivée prévue demain soir vers 17h00 et partant demain matin vers 7H .
A plus car je vais à nouveau vous dire mes aventures vers le soleil, et la bas, il fait plus que chaud. Velouma aby (au revoir à tous)
Lever 5h20 pour être prêt pour 6h00 mais comme il faut que j’achète des choux des carottes courgettes pour emmener à Tuléar puisque là bas tous les légumes son très cher, et il y en a peu trop chaud et trop sec pas de verdure ou alors des épineux.
Nous trouvons vers 6h15, un gars qui passe dans la rue avec son sac, mais trop peu, il faut en attendre un autre pour faire le plein, mais pas de carottes à l’horizon, je prends de s courgettes et des ananas. Sac plein, trouver un taxi et charger tout cela et hop ! direction gare routière nationale, il est 7H30 .
Folklore assuré, le toit du taxi brousse est déjà plein, valise cartons sacs en tout genre,moto, poulets dans une cage ,ma valise et mon sac s’ajoute à tout cela .Taxi brousse chargé comme une mule, le départ a lieu à 8H30 pour 520 KM, c’est déjà tard, nous arriverons dans la soirée.
Jusqu’au village de Marotahalaka, je connais la route puisque les travaux du pont sont ici, la suite est de toute beauté car jusqu’à Ambalavao, nous rentrons dans le massif de Andringitra, la route est toute en descente sinueuse dans un décor magique avec de la verdure, de l’eau des zones rasées, plantes tropicales. En arrivant à Ambalavao, le taxi brousse arrive devant un attroupement de gens qui dansaient, chantaient avec quelque chose sur les épaules et comme je m’apprêtais à filmer, le chauffeur me dit que c’est un enterrement, le cercueil était sur les épaules des gens et tout cela se passait dans la rue face à moi.
Le massif de Andringitra est couvert par endroit de fleurs, orchidées plantes grasses ficus tout est beau et la montée vers Isohy (se prononce Ihouss ) se fait dans un décor de rochers avec peu de verdure ou seulement par endroits surtout quand de l’eau est là entre ces 2villes,j’ai rencontré des troupeaux de zébus par paquets de 20 à 25 sous la conduite de 2 à 3personnes. Les animaux étaient certainement plus de mille, pendant des km ce n’était que cela. Les gens qui les escortent remontent ainsi du sud jusqu’à Fianarantsoa et marchent les 500km à pied en suivant les petits troupeaux qui mangent en marchant sans arrêt, dans la zone des Barras(habitants d’un secteur sur cette RN7 des militaires accompagnent les troupeaux car ici, la coutume est que quand un barras se marie, il lui faut apporter une dot de zébus volés ce qui prouve aux yeux de la future épouse le courage et la virilité de son futur époux et c’est toujours d’actualité
Arrêt le temps de déposer un français et nous repartons Sur 8o km, nous longeons un parc national avec zone faite de rochers et de décors de film de cow boy ,ce coin est magnifique tantôt avec verdure ,tantôt désertique quand ce n’est pas brûlé Arrivée à ILAKAKA .Cette ville de planches est née suite à la découverte de saphir dans la rivière et cela a crée la ruée vers l’or du genre de l’époque du far-west , beaucoup de malgaches ont quittés leurs boulots et sont venus ici dans l’espoir de s’enrichir grosse désillusion et c’est toujours d’actualité puisque tous ces forçats de la mine meurent ,ensevelis ou malade et les saphirs achetés un prix dérisoire sont revendus à prix d’or seuls les propriétaires des énormes 4X4 de Tana se sont enrichis, ces filières sont exploitées en grande partie par des Thaïs et Sri lankais et les gardes du corps sont facile à deviner., les règlements de compte sont nombreux et la misère s’est entassée là avec prostitution et bas fonds assurés.
Nous arrivons ensuite à Sakarala et c’est le début de la zone des baobabs au bord de la route ou loin, arbres démesurés avec des troncs de 2 à 3 m de diamètre, il y en a un qui fait 4m5 à Morondava Mais ce coin est aussi avec de nombreuses zones brûlées, puis à nouveau de la verdure et plein de villages sur le bord de la route, c’est la pauvreté à l’état pur, maisons faite de branchages avec des herbes de la savane posées sur les toits et les murs la zone est cultivée mais, je vois que les cailloux sont aussi nombreux que les plantations, nous arriverons à Tuléar vers 19h30 et depuis 1H20 nous roulons dans le noir donc rien à dire sur l’environnement. Je n’ai pu prévenir Armand que 10mn avant mon arrivée puisque la zone en dehors des villes n’est pas couverte en téléphone
Arrivée dans le noir puisqu ‘à Tuléar la ville est coupée plusieurs fois par jour ou la nuit, le déchargement des poules dont certaines étaient mortes et des valises a pris du temps et il faut aussi veiller aux bagages tant que l’on n’a pas tout et mon sac de choux a de l’importance Armand m’attend avec 2 enfants et je rentre avec eux à pied, ils habitent à 100M de la gare routière, j’étais attendu par tous les enfants et Harimino la femme du pasteur m’a accueilli Quelques garçons et des grandes filles, tout le monde voulait faire la bise à Tonton Gilles Comme les enfants avaient dîné, j’ai avec Harimino et Armand dîné avec eux Ici c’est plus pour eux qu’à FIANA et ils vivent un drame qui s’amène avec comme échéance le 1er septembre 2009
En effet à cette date la propriétaire de la maison récupère celle-ci et ils vont tous se retrouver à la rue, l’orphelinat va fermer, si l’église donne un salaire au pasteur, c’est pour faire vivre les 14 personnes mais il n’y a rien pour le logement ; Il ne faut pas attendre à une aide quelconque des autorités ou des services sociaux car ce que je vois et j’apprends est monnaie courante ici Je vair dormir dans une très grande chambre avec 3lits douche, lavabo, toilette et coin cuisine C’est la pièce de passage de tous les visiteurs de l’église lorsqu’ils passent ici
Après le petit déjeuner ,je pars avec Armand sur sa moto pour visiter la ville ,celle-ci est toute plate et s’étend sur des KM bidonvilles en bidonvilles cela grouille de monde et des pousse-pousse partout des charrettes à Zébus ,des vélos ,des voitures qui crachent l’essence ou le gaz oïl, du sable et des trous dans toutes les coins ,des vendeurs sur tous les trottoirs de petite chose, tout pour essayer de gagner quelques sous pour vivre et dans le‘’centre ville ‘’des Marchés qui tout compte fait son très achalandés mais chers pour les légumes.
Le repas du midi est toujours avec les enfants et j’ai donc eu droit à une foules de questions à mon sujet et comme les filles sont très curieuses, il a fallu que je donne toute la composition familiale et décrive un peu ma vie, cela ne m’a pas gêné car, les étrangers chez eux sont un chose rare.
Samedi après midi, je suis allé avec Armand voir un terrain qu’un membre de l’église a cédé à Armand bien qu’il reste encore à payer une partie, cette visite avait pour but de voir ce qu’il y aurait à faire pour loger la famille, même par étape afin qu’ils aient un toit.
Cette solution permettrait en lui versant un loyer dès que cela sera possible de façon à ce qu’il lance les travaux en achetant les matériaux avec ce loyer, il pourrait ainsi début Septembre prochain loger même en entassant tout le monde dans des locaux (même pas terminés) et continuer à s’agrandir ensuite, je vais donc lui faire les plans de ce projet.
C’est la seule solution pour éviter que les enfants qui sont là, certains depuis 7ans et qui ont connu la rue pour 3 d’entre eux pendant 4ans y retournent, je pense que nous ne pouvons pas laisser cela sans réagir 360 euros par an n’est pas un somme insurmontable à trouver Je pense, mais cela n‘engage que moi, que l’école du village natal de Paul n’est pas Une ‘’urgence’’ devant cette situation bien que je partage cette idée, les deux seraient bien Mais il faut trouver les sous.
Je suis allé à la messe et Harimino comme Armand ont là aussi évoque mon passé ‘aventurier’ malgache, je vais devenir une célébrité Attention l‘ordinateur de Armand ne fonctionne plus, la souris de connection PS2 femelle est cassée et c’est introuvable ici, si quelqu’un à ce type de souris qui ne sert plus l’adresser à jean louis. Velouma aby