Lundi 28juillet change à la banque d’une partie de l’argent de Ambéoka, 1 euro = 2400 Ariary, repas en ville de nous quatre 4 euros au total. Puis départ de l’équipe travaux pour le village du pont à 28km sur la route de Tuléar.
Nous avons rendez vous avec les 3chefs des villages et du maire de la commune, nous découvrons que les villageois ont déjà démarrés depuis samedi après midi, bravo!
Les travaux seront longuement discutés avec les chefs et le maire Paul me présente et explique mon rôle et surtout celui d'AMBEOKA.
Les femmes vont chercher avec les enfants du sable dans la rivière, chacun avec un petit panier porté sur la tête . Les hommes on déjà détourné le cour d’eau pour réaliser les renforts des piles existantes .
Cinq ouvriers sont arrivés et casseront les rochers sur place pour faire les cailloux, les femmes en casseront pour faire le gravier du béton.Femmes et hommes porteront les cailloux jusqu’au pied des piles.
Chaque chef de village a évoqué le rôle de tous.Village très pauvre et selon Brice le missionnaire qui nous a amenés avec Paul ,il y a 7 ans c’était pire que cela, l’aide apportée par Brice à Paul a permis de créer une ferme avec élevage de poulets et de cochons. Il y a même une vache qui permet d’avoir du lait .
Ma surprise et grande car je découvre en pleine nature qu’a partir d’un terrain acheté par Paul le pasteur et avec l’aide de Brice le missionnaire sud africain une pépinière importante et d’une grande organisation . Faralay, l’adjoint de Paul, est responsable de sa gestion.
Des petits abris avec des toits de bambou recouverts de paille, là une équipe de 5 personnes remplit des petits pots en plastique de compost.Faits sur place, ces petits pots sont posés cote à cote sous ces abris et d’autres personnes posent des plants dans chacun d'eux et cela de toute les espèces d’arbres possible acacia, eucalyptus,mimosa et bien d’autres.
Puis une équipe de femmes va chercher de l’eau à la rivière à 600M, terrain en pente je peux le dire, pour arroser les plants, travail de titan, 25 personnes travaillent là ce qui donne de l’activité pour plusieurs familles en restant sur place.
Tous les plants sont donnés aux villageois pour reboiser.
Paul devant partir à Marakana Mandiana et moi nous sommes allés en ville négocier et acheter les matériaux du pont. C’est folklorique, nous arrivons pourtant à avoir des ristournes si on explique notre action.
4rails de 6M de voie ferré à la SNCF locale 480000 Ariary 25 sacs de ciments 500000 60 madriers de ‘4m en eucalyptus 480000 10kg de pointes, des fers à béton Total 1460000 ARIARY soit 650 euros Reste le transport
La main d’œuvre pour casser les cailloux dans les rochers, nous serons sans aucun doute au dessus du budget car tout augmente ici sauf l’argent que nous avons récolté. Nous risquons de souffrir pour finir les travaux
J’ai gardé des sous pour les fournitures scolaires gomme crayons il va falloir racler les fonds de tiroirs que c’est dur, peut être que le savon que nous avions prévu de donner aux villageois sera abandonné.
Voila le bilan, j’en ai plein les yeux et la tête...
Je pars avec Madiana pour la gare routière , parcours au travers des petits marchés, gare routière folklorique, gens qui attendent le Taxi brousse avec le poulet sous le bras, cochon vivant posé à plat et ficelé sur un traîneau de 4 roues.
Départ après une heure d’attente, vers le pont du village situé à 28km de Fiana .Nous devons prendre les mesures exactes pour commander le matériel.
Puis nous traversons les troncs d’arbres pour aller voir les casseurs de cailloux. Ils cassent le rocher pour faire de mœllons de pierre et une ribambelle de petits de 4 à 8 ans qui récupèrent les chutes pour faire les graviers, les adultes transportant les pierres auprès du pont actuel.
C'est démentiel et relève du moyen âge ,tout cela en chantant .
Vers 12 h ,les casseurs de cailloux se sont mis à vouloir réparer les burins et pointerolles avec une forge primitive ( ventilateur manuel avec un tuyau entouré de terre boueuse puis entre de cailloux des charbons de bois qu’ils vont brûler avec les outils afin de les faire rougir et les tremper ensuite dans de l’eau de la rizière et repartir pendant ce temps.
Un des petits enfants fait chauffer sur dans une marmite sur quelques cailloux le Riz,pic nique en plein air,ces images sont filmées.
Nous partons vers la route pour un retour après de applaudissements et des chants des enfants. Grandiose,nous cassons le croûte sur la route en attendant le Taxi brousse d’une demi baguette de pain et une boite de sardine (sans l’huile pour ne pas grossir)et une bière locale THB pour faire passer le tout.
Retour sur Fiana et nous partons chez les vendeurs de matériaux pour finaliser la dépense :ciment ,rail de voie ferrée,madriers du pont poutres peinture ,camion pour le transport et tout cela nous emmène déjà à 770 euros,moins une estimation des taxi brousse et il va nous rester 285 pour toute la main d’œuvre ,si le Rasta(frère de l a Présidente d’Ambeoka nous fait le transport gratuit (sauf le gaz oïl) nous pourrons tout faire sinon ,il faudra trouver des sous,ce soir vers 23h3o tous les plans sont finis, notre ouvrage d’art sera classé dans le livre des records si le chef au dessus de nous le veut bien
Bonne nuit tous et bonjour à tous ceux qui liront mon rapport. véloma
J’ai dépensé 780euros environ mais la main d’œuvre (des casseurs de cailloux ( il en faut 4500)et la pose des cailloux) va coûter autour de 500000 ARIARY soit environ 250 euros ,donc normalement ça tient la route mais n’oublions pas que je garde 200 euros pour Tuléar car la aussi il y a les fournitures scolaires.
Normalement cela doit aller mais il y a sans arrêt des choses en plus ,exemple hier il a fallu trier les madriers pour avoir des droits en donc prendre des gars sur le magasin et comme ce sont des gars qui travaillent a leurs compte 250 ariary par Madriers et pas question de le faire soi même c’est trop dangereux de circuler dans les piles de bois en équilibre instable bilan 15000 ariary en plus sans facture 5000 sur mes deniers et 10000 pour Paul.
Je verrais pour le savon mais comme les fournitures scolaires ont augmenté ,il faudrait selon Voula autour de 250/300 euros et que le change se ramasse ,c’est de la perte à chaque coup exemple 2460 pour un euros à Tana et 2335 8 jours après à FIANA. Je pense malgré tout y arriver mais il y aura des choses qui vont se réduire ,je sais que le savon est important .
Aujourd’hui samedi, j’ai regardé la maison de MIADANA pour faire les plans des aménagements ainsi que l’extension pour les machine à bois ,la aussi il faut des câbles et des disjoncteurs dont la dépense va s’ajouter à tout.
C’est chiant quand on manque de sous,je ne peux pas redemander aux gens qui ont déjà donné et en plus comme je suis ici ,cela n’est pas facile ,nous verrons comment cela va se passer après la fin du pont ,nous verrons plus clair,il y aura peut être des choix à faire.
Demain départ en brousse pour les villages du pont pour couper les arbres en forêt car il faut ( poutres de 4M et 3 de 6m ) couper les eucalypthus à longueur et ils les ramèneront près du pont normalement départ en brousse lundi je vais coucher sur place sans eau sans électricité parmi les villageois pour quelques jours car chaque fin de semaine je rentrerais vers la « civilisation »
En revenant de chez Miadana pour faire des plans et détails des travaux d’aménagements pour un atelier de menuiserie ,je suis revenu à pieds de chez lui 4 km environ par la route et je suis tombé sur de la police 2 motards qui contrôlaient les bus et les voitures ,un blanc à pied ce n’est pas courant ,cela les a rendu curieux et nous sommes rentrés dans une grande discussion sur ma présence ici et sur la vie à Madagascar et sur leur travail,j’ai eu droit encore aux remerciements d’aider les enfants malgaches et j’ai surtout longuement parlé d’Ambeoka.
Puis, sur le bord de la route, je suis tombé sur un gars qui, avec une forge artisanale faite d’une roue de vélos et avec un petit pignon entraînait une forge avec un soufflet pour faire chauffer du charbon de bois dans le quel se trouvait des plaques de fer (découpées au burin dans des récupération de châssis de camion) qui avaient un drôle de forme, en fait ce sont des pelles que les malgaches utilisent pour retourner la terre dans les rizières.
Les plaque rougies sont ensuite prises avec une pince « locale » pour être formées sur une sorte de coin enfoncé dans un tronc d’arbre qui sert d’enclume il formait la nervure de la pelle et la partie qui sert à mettre le manche avec une dextérité stupéfiante, il les fait ensuite rougir une seconde fois pour les tremper dans un bidon d’eau, il ne reste plus qu’a mettre le manche, c’est du pur artisanat mais je ne me vois pas en ramener, motif le poids.
Je voudrais ajouter que j’ai aussi fait une rencontre, un cochon (mâle) ficelé comme un saucisson qui se trouvait dans une brouette roulée par deux garçons à tour de rôle, ils l’emmenaient chez des amies pour accomplir des devoirs conjugaux, transport qui ne doit pas lui faciliter la mise en route des aventures sentimentales car je crois qu’il devait s’imaginer que sa fin était proche,tout cela est sur un film que nous mettrons sur cassette après mon retour.
Départ ce matin pour la montagne 3h de marche pour couper les troncs d’arbre du pont, encore des aventures à prévoir.
Amitiés à tous gilles.Aujourd’hui dimanche, nous sommes partis à la campagne pour le pont, trajet en taxi brousse avec un coq comme voisin de voyage sur les genoux de son propriétaire, les poulets on droit au taxi, en France c’est le panier à salade...
Le pont passé (3trons d’arbres couchés) nous sommes allés voir l’avancement des tailleurs de cailloux ,ils en sont à 2500 de taillés30X30X20,je n’ose pas décrire le travail que cela représente,c’est un travail de forçat,les deux chefs de village nous attendaient pour se rendre chez eux.
Comme nous entendions depuis notre arrivée des chants et des cris ,nous nous sommes rendus au devant de la troupe(enfants et adultes qui ,après avoir coupé un arbre de 10m ramenaient un tronçon de 6m pour le pont,tout le monde chante en cadence pour tirer le tronc ( avec des cordes faites avec des feuilles d’Aloès tressées) et cela sur 2,5km de montagne !!!!!!,ahurissant ,ils étaient pas loin de 50 adultes et enfants,la scène a été filmée et je dois dire que cela mérite d’être vu. En plus ,il a fallu traverser deux rizières en circulant sur les petits murets de terre de 20 cm de large,c’est un exercice d’équilibriste et comme prévu je suis tombé dedans ,ou plutôt dans la vase ce qui a fait le joie de tous les enfants qui nous suivaient.Puis arrivée dans le village pour être reçu dans la maison du chef du village avec un petit repas de prévu (5 patates douce et un bol de riz et trois petit morceaux de canard, je mangeais dos au lit et séparé de celui-ci par un petit rideau, ils ne savaient pas comment me faire plaisir, il a fallu faire une photo y compris avec le chat de la maison (au fait tous les chats ici s’appellent mimi Aussitôt après le repas départ dans la montagne (pas loin pourtant mais avec un fort dénivelé.
Car comme il n’y a pas d’eau (ni électricité) au village ils voulaient que je regarde ce qui pourrait être fait.
ll est effectivement possible de faire cela en créant un petit barrage de retenu de faibles dimensions ,les sources existent et même deux peuvent être réunies,et de descendre un tuyau avec un filtre au départ,il y a 1km de tuyau à poser (serait fait par les villageois ,y compris le petit barrage,et la déclinaison assurerait le remplissage des 2 bâches à eau de 1m3 posées sur 6 pied s en brique de 40cm de coté et sur un plancher de madriers ,2 robinets dessous les bâches donneraient de l’eau,cela ayant été traduit en malgache ,les femmes se sont amenées comme par le bouche à oreilles pour me serrer la main de joie ,j’ai quand même dit que tout cela se fera si les sous sont trouvés et que cela risque de coûter cher.
Ce soir je suis lessivé alors les filles de la maison de Paul m’ont fait chauffer de l’eau pour que je repose mes pieds dans l’eau chaude, .demain départ pour 2 jours livraison de tous les matériaux et démarrage des travaux et le soir je vais être la curiosité du village, cela promets
A bientôt gillesPS nous avons eu ce matin un entretien avec Mr RABEMANANA richard chef de la région Haute de MATSIATRA FIANARANTSOA et cet entretien a été fructueux puisque qu’il met à notre disposition un camion pour amener les matériaux au village du pont et après présentation de Ambeoka, il va normalement venir nous voir demain sur le chantier avec sans doute une équipe télé et faire une diffusion sur les chaînes malgaches, ambeoka va avoir les honneurs de la tété ( Nous paierons seulement le gas oil)